Au temps de Botchan – Tomes 1 & 2

L’histoire de 𝐀𝐮 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐝𝐞 𝐁𝐨𝐭𝐜𝐡𝐚𝐧 prend place au Japon, au début du XXeme siècle. Le pays vient tout juste de sortir vainqueur d’une guerre l’opposant à la Russie et c’est dans ce contexte que nous allons suivre le quotidien de Natsume Soseki, un professeur/écrivain japonais qui vit à Tokyo. Déprimé de son séjour en Angleterre, il décide d’écrire un roman nommé Botchan, dont le héros du même nom, fera de lui un des auteurs japonais les plus lus de l’époque. Au point même que chaque écolier japonais le lit au cours de sa scolarité !

Son quotidien qui semble paisible en apparence, permet à l’auteur de prendre conscience de certaines scènes insolites autour de lui. Par exemple, la présence de nouveaux amis qui se sont invités chez lui suite à une consommation trop importante de Natsume ou la rencontre fortuite entre deux acteurs majeurs, que tout opposera, dans les années qui suivent.

L’écriture de son roman s’en voit donc largement inspirée de ses expériences personnelles, de son quotidien mais met aussi en lumière le renouvellement du Japon, après son ouverture à l’occident. On y entrevoit aussi les personnes qui sont nostalgiques de « l’ancien Japon » et ceux qui, au contraire, embrassent la culture occidentale.

Le récit décrit le quotidien de Natsume Soseki et introduit de nombreux personnages qui ont laissé une marque plus ou moins importante dans l’histoire du Japon. Pour le second tome, il est choisi de présenter de nouveaux personnages et d’utiliser un autre personnage en tant que personnage principal, même si le principe est toujours de démontrer le quotidien d’une personne dans un Japon qui change.

Malheureusement, n’ayant pas été lecteur du roman Botchan et même si j’apprécie fortement les récits historiques/tranches de vie, j’ai trouvé la lecture assez fastidieuse. De nombreux personnages font leurs apparitions, des acteurs importants de l’époque mais qui sont inconnus pour « nous » (en tout cas, c’était le cas pour moi) puisqu’ils ne sont pas forcément majeurs dans notre culture occidentale et l’on ne prend pas forcément consciences des diverses rencontres…

Heureusement, il y a des annotations pour nous les présenter mais cela à tendance à casser le rythme de lecture. À noter que les chapitres passent d’une année à une autre, pour revenir sur l’année précédente ensuite, ce qui a tendance aussi à nous perdre.

Côté dessin, on retrouve la patte graphique de 𝗝𝗶𝗿𝗼 𝗧𝗮𝗻𝗶𝗴𝘂𝗰𝗵𝗶, même si elle est un peu moins maîtrisée que sur ses oeuvres les plus connues (le titre datant à l’origine de 1987, soit bien avant 𝐋𝐞 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐧 𝐩𝐞̀𝐫𝐞 par exemple.). À noter que l’édition est de bonne facture et se retrouve uniformisée avec les dernières rééditions du mangaka.