22 Nov Golden Kamui
Synopsis
INFOS
Édité par @ki_oon_editions
Série terminée ( 31 
/ 31 
)
Mangaka Shiro Moriya
Prix du tome : 7,90€
Mon avis
L’histoire de 𝐆𝐨𝐥𝐝𝐞𝐧 𝐊𝐚𝐦𝐮𝐢 prend place peu de temps après la guerre russo-japonaise de 1904-1905. On suit les aventures de Saichi Sugimoto, surnommé « Sugimoto l’Immortel » pour sa résistance incroyable sur le champ de bataille, dans sa quête d’un fabuleux trésor. Ce dernier appartenant à la tribu aïnou, peuple autochtone de l’île d’Hokkaido. Ce trésor est caché et la seule manière d’obtenir des indices sur son emplacement provient de tatouages sur le corps de plusieurs criminels. Une fois assemblés, ces tatouages formeraient une carte permettant d’accéder à la fortune.
Durant son périple, Sugimoto est sauvé d’une attaque d’ours par une jeune Aïnou, Ashirpa, qui va l’aider dans sa quête. Ashirpa ayant elle aussi un lien précis avec le trésor, que l’on découvre au fil des chapitres. Grâce à elle, notre protagoniste va découvrir la culture aïnou : ses « inventions », la perception des choses/son rapport avec la nature, les expressions originales utilisées et surtout… la nourriture !
Outre les criminels, ils feront également face à d’anciens soldats et des mercenaires mystérieux prêts à tout pour mettre la main sur le trésor. Chacun ayant sa propre raison de participer à cette chasse au trésor mais dont le futur pourrait impacter tout le Japon.
Après les premiers tomes assez poussifs concernant la culture et les traditions aïnou, l’aventure trouve un certain rythme avec l’introduction de nombreux personnages. Tous étant développés de manière à les rendre authentiques et charismatiques. Ironiquement, l’auteur parvient même à donner des moments plus que mémorables pour des personnages de second plan et ce tour de force est effectué en l’espace de quelques pages, soulignant le talent de ce mangaka a soigné l’histoire de ses personnages.
Bien que présente dès le début, l’action monte crescendo et laisse entrevoir des combats plus qu’épiques, la plupart prenant place dans des lieux/transports d’époques. La particularité étant que les différents acteurs de ces confrontations n’ont pas réellement de douleur affichée, ajoutant un côté plus brutal et sans empathie. Un choix original qui permet aussi d’accentuer l’humour du titre !
L’humour étant présente sous différentes facettes, mais elle est surtout situationnelle et imprévisible. Un tournant assumé avec des scènes qui n’ont probablement jamais vu le jour ailleurs que dans cette œuvre (et si vous avez une œuvre similaire regroupant les mêmes scènes, je vous mets au défi de me la fournir). Elles surprennent autant le lecteur qu’au travers des différentes facettes émotives affichées par le visage d’Ashirpa.
On termine par les quelques défauts du titre ! Le design de certains personnages sont très proches, portant parfois à confusion pour reconnaître « qui est qui », même si c’est un point sur lequel l’auteur « joue ». On soulignera un début poussif, beaucoup trop dense en information concernant la culture aïnou, à mes yeux, qui sera heureusement mieux équilibré au fil des tomes. Enfin, vers la fin, on a le pressentiment que quelques chapitres ont été ajoutés pour faire durer un peu plus l’œuvre et cela ralenti un peu le rythme de l’intrigue principale.
conclusion
Difficile de conclure sur cette magnifique oeuvre qu’est 𝐆𝐨𝐥𝐝𝐞𝐧 𝐊𝐚𝐦𝐮𝐢. Ce périple de 31 tomes où l’on s’attache à ses différents personnages, avec son lot de révélations, ses combats épiques et son comique si unique. L’auteur réussit même à donner les lettres de noblesse à des personnages qui ne semblent clairement pas importants dans l’intrigue principal, nous faisant passer par toutes sortes d’émotions en l’espace de quelques pages, prouvant un talent indéniable pour raconter son histoire. Rares sont les œuvres aussi riches, mêlant aussi habilement humour, aventure, action… tout en mettant un point d’honneur sur une culture plutôt méconnue chez nous. Un titre que je relirai avec grand plaisir, pour lequel je voue un amour plus qu’inconditionnel et que je ne peux que vous recommander !
