02 Août Alice on Border Road
Synopsis
Une lycéenne introvertie se retrouve, malgré elle, dans un Japon en ruine et post-apocalyptique. Accompagnée d’autres personnes qui sont dans la même situation, ils vont explorer ce monde et découvrir qu’ils sont coincés dans un jeu cruel. Contraints d’y participer pour rester en vie, ils vont vite en découvrir les règles. Les jeux proposés sont symbolisés par des cartes à jouer, et le chiffre sur la carte indique le niveau de difficulté du jeu, tandis que le couleur indique son type…
INFOS
Édité par Delcourt Tonkam
Série terminée (8 
/ 8 
)
Scénario Haro Asô
Dessin Takayoshi Kuroda
Prix d’un tome : 8,50€
Mon avis
Avant de commencer cet avis, sachez que Alice on Border Road est un spin-off du titre Alice in Borderland et qu’il me paraît nécessaire de lire le titre original avant d’entamer celui-ci. Certains moments y font référence et peuvent vous spoiler (ce ne sera pas le cas dans cet avis, cela dit).
Kina Sano est une lycéenne introvertie qui déteste la vie. Un jour, elle se réveille au milieu de nulle part, dans un monde en ruine où la nature semble avoir repris ses droits, avec une carte à la main. Peu de temps après, elle fait la rencontre d’Alice, une autre lycéenne avec qui elle se lie d’amitié. Actuellement à Kyoto, elles vont ensuite découvrir que 10 autres personnes sont dans la même situation qu’elles, dont une est déjà en route vers Tokyo. Ensemble, ils se mettent pour la plupart d’accord sur un objectif commun : atteindre Tokyo avec les 12 cartes.
Bien entendu, malgré un semblant de cohésion d’équipe dans le premier tome, la situation va peu à peu dégénérer. Un premier personnage va mourir, ils vont commencer à s’accuser mutuellement, cassant ainsi peu à peu la confiance qu’ils essayaient d’entretenir. De plus, l’environnement n’aide vraiment pas : routes cassées, nourriture classique devenant de plus en plus rare, au point même qu’un désert a enseveli Nagoya ! Les instincts primaires refont surface pour la plupart des personnages, ce qui engendre inévitablement une succession de haine et de violence.
Pourtant, Alice essaie de comprendre pourquoi elle est arrivée dans ce monde, tout en protégeant au mieux sa nouvelle amie, qui semble être une cible idéale, étant donné que Kina est plutôt réservée. Cette situation obtiendra une réponse plutôt logique, au terme de ces 8 tomes.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le récit est centré avant tout sur Alice et les relations qu’entretiennent les différents personnages. Même si la plupart des personnages auront leurs moments de gloire et un développement plutôt acceptable grâce aux multiples flashbacks, chacun a un rôle à jouer et son propre charisme. L’histoire comporte quelques rebondissements et surtout beaucoup d’action, ce qui rend la lecture particulièrement divertissante.
Toutefois, contrairement à la série originale, Alice on Border Road ne se concentre que sur la survie d’un groupe de 12 personnes. Ici, pas de jeux de survie à gogo, ni d’énormes surprises concernant la venue d’un nouveau personnage. On se retrouve alors avec une histoire beaucoup plus linéaire et moins originale, dont le dénouement reste assez prévisible.
Côté dessins, bien que plus classiques, il faut avouer qu’un effort est fait sur la mise en scène, avec par exemple un Mont Fuji en éruption, et les nombreuses scènes d’action sont fluides, un régal sur ce point.
conclusion
Alice on Border Road est bel et bien un spin-off de Alice in Borderland, mais il se démarque par sa manière de traiter son histoire. Ici, l’accent est mis sur la survie d’un groupe de 12 personnes qui n’hésitera pas à s’entretuer pour diverses raisons, dans un monde similaire à Alice in Borderland. Le titre est donc bien différent ; malgré le manque d’originalité par rapport à son grand frère, on y trouve un concentré d’action et un scénario des plus divertissants. Une plongée dans un Japon où la nature reprend ses droits, laissant place à des scènes post-apocalyptiques particulièrement saisissantes. Une lecture qui n’est pas indispensable mais qui vous fera tout de même passer un bon moment. C’est ce qui, pour moi, rend ce spin-off réussi, même si ça aurait pu être encore mieux !
