08 Sep Une touche de bleu
Une touche de bleu
Les coulisses et origines...
On peut dire qu’UNE TOUCHE DE BLEU est totalement autobiographique!
En effet, à l’instar de son héroïne lycéenne, Ruriko, Susuki Nozomi a la même tâche de naissance, appelé, naevus d’Ota, sur le côté gauche de son visage.
Elle a déjà traité cette marque infortunée au laser, mais en a stoppé le traitement douloureux, les risques autour des yeux étant conséquents!
Retrouvez son interview complète sur ce site
L’écriture de ce manga a été une véritable catharsis et a permis de faire découvrir cette rareté au plus grand nombre, ainsi que la prosopagnosie, un trouble qui empêche quelqu’un de reconnaître les visages et dont souffre un autre personnage…
Edité en 7 tomes achevés chez Glénat, ce titre toute en finesse, a été écrit et dessiné par l’autrice dont on ne connaît pas d’autres œuvres en France, ce qui est bien dommage au vu de la qualité du traitement de cette thématique qui touche à la différence et à l’acceptation de soi…
Très bien traduit par Géraldine Oudin pour le 1er tome et Nesrine Mezouane pour la suite!
Le Pitch!
Ruriko est lycéenne.
Elle vit depuis toujours avec son naevus d’Ota, une tâche bleutée sur la partie droite de son visage et reste enjouée et l’air de ne pas y toucher, quelle que soit la réaction qu’elle suscite.
Malgré tout, cette particularité visuelle, si elle ne la définit pas, pèse un peu plus lourd chaque jours sur son mental.
C’est à l’issu d’un quiproquo avec son jeune professeur principal, qu’elle va réussir à entamer pleinement un processus d’acceptation de cette différence esthétique…Et plus encore 😉
Ce que j'en dis...
Il y a des considérations annexes qu’a suscité ce titre, mais je voudrais rester focalisée sur le traitement de la peur du rejet, de la façon dont on vit la Différence au quotidien et qui ne vous définit pourtant pas!
On sent que l’autrice parle avec ses tripes, c’est du vécu au travers des yeux de Ruriko!
Les gens ne sont pas foncièrement méchants avec elle…
Ils sont gênés, voire maladroits dans leurs ressenti ou leurs recommandations qui partent d’un bon sentiment…
Ruriko, malgré son âge, fait preuve d’une grande maturité, même si elle n’arrive plus à prendre sur elle au bout d’un moment…Il lui faut un déclic, une lumière, un moteur…Qu’elle va rencontrer bien sûr 😉
Car oui, ce titre est aussi une romance, à tort ou à raison, ce qui le fait se catégoriser en shojo+ chez Glénat, mais je le considère comme un joseï/ seinen de par la profondeur de son sujet.
En conclusion...
Je vous invite fortement à vous pencher sur ce titre atypique, doux-amer, aux dessins très fins!
C’est un potentiel animé ou même plutôt drama, qui ne déparerait pas dans le catalogue Netflix 😉
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