Dernière œuvre que je n’avais pas lu de l’auteur, je me devais donc de la découvrir… Mais est-ce bien une nouvelle réussite?
𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐥’𝐢𝐧𝐭𝐢𝐦𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞 débute son histoire avec le jeune Isao Komori, un étudiant qui est allé à Tokyo pour y poursuivre ses cours à l’université. Il pensait faire table rase d’un passé pas forcément intéressant pour se faire des amis et enfin vivre la vie d’un jeune adulte indépendant. Malheureusement la réalité est toute autre, personne ne s’intéresse à lui, au point qu’il décide de ne plus aller en cours et reste cloîtré chez lui pour jouer aux jeux-vidéos, tout en continuant de recevoir de l’argent par sa mère pour ses études… Son second passe-temps est de se rendre à la supérette du quartier, pour y admirer une magnifique lycéenne qui s’y rend tous les jours, à la même heure.
Un soir, alors qu’il suit discrètement la lycéenne sur son chemin du retour comme à son habitude, la lycéenne remarque sa présence et se retourne… Le lendemain, Isao se réveille subitement dans le corps de la lycéenne ! Il doit désormais se faire passer pour cette dernière, en essayant de ne pas éveiller les soupçons. Vivre avec sa famille passe encore, mais Marie étant une fille particulièrement populaire au lycée, quelqu’un remarquera bien assez vite qu’elle a changé !
Cette personne n’est nulle autre que Yori, une élève discrète mais qui constate assez vite que quelqu’un d’autre est dans le corps de Marie. Ensemble, elles vont tenter de trouver des indices afin de savoir où est passée l’ancienne « Marie ». Pendant ce temps-là, Yori aide Isao à ressembler de plus de en plus à la lycéenne qu’elle a connu, mais est-ce que cela va-t-il fonctionner?
Le récit nous plonge dans le nouveau quotidien de Isao, qui se retrouve confronté à des aspects de la vie qu’il n’a jamais connus dans son précédent corps, donnant un aspect découverte du corps adolescent féminin. A côté de ça, la relation entre Yori et Isao est de plus en plus développée au fil des tomes. On découvre également les petits secrets que cachaient Marie, que cela soit dans son comportement ou vis-à-vis d’un passé plutôt compliqué avec sa mère.
Bien que l’on revienne sur des thématiques que maîtrise parfaitement l’auteur, il faut avouer ici que le développement de l’histoire et des personnages, de manière globale, n’est clairement pas aussi abouti que sur d’autres de ses œuvres. Certains personnages secondaires présents dans les premiers tomes sont complètement oubliés, pour ne laisser place qu’aux deux personnages principaux. La fin s’avère finalement aussi assez prévisible…
Le style graphique de 𝗦𝗵𝘂̄𝘇𝗼̄ 𝗢𝘀𝗵𝗶𝗺𝗶 est reconnaissable mais on constate une évolution intéressante sur ce point. Les premiers tomes ont un style plus classique/net, laissant penser à des dessins proches de 𝐋𝐞𝐬 𝐅𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐮 𝐌𝐚𝐥, alors que les derniers tomes seront plus crayonnés, à l’image des 𝐋𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐮 𝐒𝐚𝐧𝐠.